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L'actualité d'Antoine Diot, basketteur professionnel au Mans
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1 octobre 2008

Et encore une interview


Une autre interview d'Antoine Diot qui évoque la saison à venir, la concurrence de Brian Chase et l'Equipe de France (http://lequipe.fr/)

A force de collectionner les médailles en équipes de France de jeunes, Antoine Diot (Photo L'Equipe, devant le Roannais Chris Monroe) a hérité d'un surnom pesant : "Antoine Rigaudiot". On l'a moins entendu l'année dernière, pour sa première saison en Pro A, alors que Le Mans souffrait au poste de meneur. A 19 ans, désormais épaulé par un Américain à son poste, le Bressan doit passer un cap aux commandes d'une grosse armada offensive, pas évidente à conduire a priori. Ce qui pourrait alors le rapprocher de l'équipe de France après la «petite déception» de ne pas avoir été retenu cet été.

«Antoine Diot, quand on vous met une Ferrari dans les mains, vous voyez plutôt les joies de la conduite ou la difficulté pour la maîtriser ?
Plutôt les facilités. Avoir une grosse équipe comme ça rend le jeu plus facile. Après, il y a des défauts... Non ce n'est pas ça. Il y a des trucs à devoir gérer plutôt. On a des gars qui aiment bien avoir la balle mais tout le monde devra la toucher.

Justement, vous devez gérer du joueurs du calibre de David Bluthenthal (à droite sur la photo) et Dewarick Spencer. Dans quel état d'esprit sont-ils arrivés ?
Pour se relancer. Bluthenthal l'a annoncé : il est venu pour être un vrai leader, ce qui n'était pas le cas quand il jouait au Maccabi Tel-Aviv. Il est très travailleur, pousse tout le monde vers le haut et parle beaucoup. Dee Spencer, c'est la même chose car il a connu une saison un peu difficile... enfin pas côté statistiques.

Ce sont de gros shooteurs. Le secteur intérieur ne risque-t-il pas d'être oublié en attaque ?
Il y a un risque. Mais quand on a des gars qui ont du talent, un mec comme Bluthental qui met dedans même quand on est sur lui, c'est un risque moindre. C'est plutôt une force de les avoir.

Contrairement à l'an dernier, vous avez devant vous un meneur américain, Brian Chase. Vous n'êtes pas déçu ?
Non, c'est très bien. On en avait parlé avant avec le coach. Il avait décidé de prendre un Américain intelligent... enfin là encore ce n'est pas le mot. On n'a qu'à dire un Américain... gentil, qui soit attentif à me faire progresser. On parle beaucoup, il me donne énormément de conseils.

Vous devriez souvent être alignés ensemble. Les matches amicaux vous-ils montré que c'était efficace ?
Ça se passe très bien. J'ai toujours voulu rester n°1 (meneur) autant que n°2 (arrière). L'année dernière, j'ai moins pu le faire, je n'ai joué arrière que sur certains matches. Mais lui (Chase) ça ne le change pas de jouer à mes côtés et moi j'aime bien. Il a un très bon shoot alors que je fais plus de pénétrations.

Vous faîtes peu de passes décisives pour un meneur. Comment l'expliquez-vous ?
Je n'ai pas d'explication. C'est vrai que pour un meneur, je ne suis pas vraiment présent en terme de passes décisives et que c'est un secteur où je dois progresser. Mais mener, ça ne passe pas que par les stats. C'est aussi par la voix en encourageant les gars. Et j'ai toujours aimé ça.

Quelles sont les différences entre Vincent Collet et le nouvel entraîneur JD Jackson ?
Vincent était beaucoup plus perfectionniste que JD. Ce qui est une qualifé comme un défaut. Mais en même temps c'est la même école. JD a été l'assistant de Vincent, il y a beaucoup de ressemblances. JD a peut-être une connaissance plus grande du jeu parce qu'il a joué plus longtemps (Vincent Collet a évolué en Pro A ou Pro B entre 1981 et 1998..., Ndlr). C'était d'ailleurs comme ça quand il était joueur : il emmenait tout le monde derrière lui. Tout le monde est à l'écoute parce qu'il a un certain charisme et qu'il peut nous rentrer dedans.

«Gomez m'avait dit de me tenir prêt»

L'Euroligue débute dans trois semaines. Est-ce déjà un sujet de discussion entre vous ?
On en parle, on sent que ça commence bientôt. On veut se rattraper de notre dernière saison (2 victoires, 12 défaites). Alors on en parle, certes, mais on reste concentrés sur le Championnat. A nous de bien y rentrer. On a trois matches avant (à Rouen, contre Chalon, à Strasbourg) et trois victoires seraient bonnes pour la confiance.

Quelle équipe vous semble la plus menaçante à l'issue des matches amicaux ?
Nancy a vraiment un effectif très impressionnant et ils tournent bien en ce moment. L'ASVEL aussi.

On peut revenir sur votre échec avec les 20 ans et moins cet été ?
(il coupe) On ne doit pas parler de ça !

Vous étiez favoris de l'Euro et vous terminez septièmes. Que s'est il passé ?
C'est incompréhensible... On n'arrive même pas à se l'expliquer nous même. Notre moral a dû être atteint après la défaite contre la Lettonie (dans le premier match du deuxième tour après avoir été mené de 40 points au bout de trois quarts-temps, Ndlr). Après on a perdu encore contre l'Espagne mais ce n'était plus du domaine sportif.

Autre échec, celui des Bleus aux qualifs de l'Euro 2009. L'avez vous-suivi ?
Oui. J'étais en relation avec Yannick (Bokolo). C'est vraiment dommage, il y avait la place pour passer. Beaucoup de choses ont été dites... mais comme je n'étais pas dans l'équipe, je n'ai pas d'avis.

Etiez-vous déçu de ne pas avoir fait partie de cette aventure alors que Michel Gomez a déclaré avoir pensé à vous ?
Il a été question que j'y aille. J'ai rencontré Gomez en fin de saison. Il m'avait dit de me tenir prêt. Je leur avais dit que j'avais les moins de vingt ans mais qu'il n'y avait pas de problème. Vaty, MBaye, Beaubois les ont rejoints d'ailleurs. Donc c'était une possibilité mais il a choisi d'autres meneurs. C'est une petite déception, pas plus que cela. J'aurais voulu voir l'ambiance en fait. Mais je serai toujours prêt pour l'équipe de France. C'est un but.

En club, quel est votre objectif ultime ?
La NBA, j'en rêve parce que c'est une expérience inégalable mais le jeu européen est très fort et je l'apprécie plus. C'est plus collectif et je rentre plus dans ce cadre là. L'Espagne m'attire beaucoup, j'ai fait deux Championnats d'Europe (de jeunes) là bas. C'est une autre mentalité. Ils vivent pour ça et le championnat est très élevé. Et si des Européens qui sont partis en NBA reviennent, ce n'est pas pour rien.»

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